Depuis quelques jours on voit fleurir un peu partout des articles sur la toile des articles mettant en évidence les 185 produits cosmétiques à éviter… J’ai envie de dire ENFIN ! Merci ! Merci aux médias qui ont enfin mis en évidence ce que les beauty addicts bio, associations comme Génération Cobayes, ou encore les e-shop ou créateurs de marques bio essayent également de mettre en évidence depuis plusieurs années…
 Pour celles qui n’ont pas suivi…

L’UFC Quechoisir a mis en évidence 185 produits cosmétiques courants qui ont des substances « préocuupantes » pour la santé de leurs utilisateurs. Et oui, ils mettent en évidence qu’il y en a partout, dans les produits pour bébés, pour enfants, pour hommes, pour femmes. On en a partout, ils ne l’ont pas dit car c’est un autre débat mais on en a également dans nos produits ménagers. Si vous n’avez pas vu la liste je vous invite à la retrouver ici.

Dans leur liste on trouve des substances qui peuvent être allergènes comme le methylisothiazolinone (MIT), perturbateurs endocriniens comme l'éthylhexyl-methoxycinnamate, ou mauvais pour le foie comme le phénoxyéthanol
Et oh malheur ! ils mettent en évidence que des grandes marques que l’on paye 4 bras sont dans la liste ! 

L’UFC que Choisir a fait une liste de 185 produits à éviter, j’imagine qu’ils n’ont pas épluché tous les produits que l’on trouve sur le marché car on est bien d’accord il en existe beaucoup plus que 185… Donc la liste est non exhaustive. Sur les réseaux sociaux, je vois des commentaires du style « au secours, mais qu’est-ce que l’on peut acheter qui ne risque pas pour notre santé ? ». 

Pourquoi des substances sont dangereuses dans nos produits alors qu’ils sont soumis à des normes strictes ?


Il faut savoir que tous les produits doivent répondre à des normes strictes puisque les autorités sanitaires compétentes veillent activement à tout cela. Mais, comme en ce moment on entend des bruits sur certains ingrédients, et même, certains deviennent carrément interdits : comme le phénoxyethanol dans les lingettes pour bébés il y a quelques années. 
Alors si vous prenez un produit cosmétique, non vous n’allez pas tomber raide mort car vous vous êtes appliqué une crème sur votre visage… Mais, en effet, il y a des substances qui vont faire plus ou moins de dégâts en fonction de la fragilité de notre peau, de nos allergies etc… 


Qu’est-ce qui cloche alors ?


Chaque produit est testé et contient une liste INCI sur l’emballage.  Si vous ne savez pas ce qu’est une liste INCI, je vous invite à relire mon articledatant d’octobre 2014.
Chaque ingrédient "nocif" doit être contenu dans un faible dosage en pourcentage. Sachant, je le rappel, la liste INCI est toujours indiquée par ordre croissant, c'est-à-dire du dosage le plus important au plus faible. 

Donc même si on ne sait pas quel est le pourcentage d’ingrédient « pas très sain » exactement contenu dans notre produit, on peut vite s’en faire une petite idée… 
Donc je vous vois crier au scandale : « mais pourquoi dans ma crème de nuit, j’ai un ingrédient allergisant en seconde position sur la liste INCI alors qu’il est en vente ? ». Car aujourd’hui les tests qui sont réalisés sur la molécule seule peut être jugée très peu dangereuse puisqu’elle est disponible en quantité infime dans notre produit cosmétique.

Sauf que ...! 

Aujourd’hui dites moi, combien d’entre nous ont une routine soins avec les produits de la même marque ? On ne va pas se mentir, rare sont les personnes qui utilisent une seule marque ! Aujourd’hui ce que l’on ne maitrise pas et ce sur quoi nous n’avons pas assez de recul car ils ne sont pas quantifiables en matière de cosmétique, ce sont les effets cocktails

En effet, un petit pourcentage dans ma crème de nuit, dans mon gel douche, mon huile démaquillante, mon liquide vaisselle, mon déodorant, mes tampons etc… = gros pourcentage d’une ou des substances qui pourtant représentent une quantité infime dans chaque produit… 


Donc finalement qu’est-ce qu’il faut revoir ? 


Nos produits certes car depuis que j’ai découvert cela, même si j’utilise encore des produits non bio, la majeure partie de mes produits sont bios. Mais, chose qui est un peu passée à l’oubli dans tous les articles que j’ai pu lire : il faut aussi revoir nos modes de consommations dans une société où on est constamment dans la surconsommation sans cesse. 
Cette surconsommation nous permet, à tous les humains, de combler quelque chose, un manque, un vide puisqu’elle nous procure en l’espace de 5 secondes un bien être. Et après c’est repartit, on veut autre chose, on achète, on consomme, on jette… Cette surconsommation permet sans doute de nous voiler la face afin d’éviter de nous retrouver avec nous même pour faire le point et de savoir finalement qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux ? On ne pense alors plus comme des humains mais de plus en plus comme des machines qui nous rend égoiste etc etc… Bref, je ne vais pas dévier en hors sujet.

Comment on fait pour quand même s’hydrater la peau et ne pas avoir pleins de boutons avec la pollution que l’on subit tous les jours ?


  • On apprend à lire les étiquettes de nos cosmétiques : Comme je vous le disais précédemment, j’avais déjà fait un article en ce sens, je vous invite donc à le relire. Il est évident que vous ne pouvez pas apprendre la liste par cœur, il faut juste apprendre à les reconnaitre comme les PEG, les silicones qui finissent en –one ou –oxane, les paraben, le phenoxyétahnol ou le nom à rallonge qui remplace les paraben et qui se lit sur une ligne entière (j’abuse) tellement il est long et barbare methylisothiazolinone.

  • Faites confiance aux labels bios sur vos produits : Dans les produits bio, il existe plusieurs labels. Je vous invite à relire mon article sur les labels bio pour vous guider. Cependant attention, tous les produits bio ne possèdent pas de mention bios ! en effet, les petites marques de niche n’ont pas forcément les moyens d’acquérir des labels bio car elles viennent de se lancer sur le marché… Et cela coûte cher donc tout le monde ne peut pas se le permettre. Cependant ce genre de petite marques de niches, on les retrouve chez des particuliers qui montent leur petites marques ou encore dans des salons bios. Il est évident que les grandes marques de grands groupes, ou disponible dans de grand supermarchés, quand ils se lanceront dans le bio avec des produits clean, ils auront les moyens d’acquérir les labels bios. 
Dans les articles que j'ai lus cette semaine, j'ai pu voir que certains disaient "même des marques qui se disent bio ont des ingrédients toxiques"... J'ai scruté cette fameuse liste afin de trouver la fameuse marque... je pense que c'est la marque Nuxe avec leur crème solaire... Alors il faut savoir que cette marque possède des produits bio et d'autres non. Ceux qui sont bios, ils ont un label bio et à contrario, ceux qui ne sont pas bio n'ont pas de label sur le packaging. Il faut juste faire attention.

  • Attention au greenwashing : Même chose j’avais déjà fait un article pour vous expliquer tout cela donc si vous ne savez pas de quoi on parle, relisez le. Aujourd’hui le marketing c’est 60% du prix de votre produit d’une grosse grosse marque, si ce n'est plus. Les publicités sont jolies, et les services marketing prennent conscience que les mentalités changent petit à petit (doucement mais surement) donc remplace les ingrédients nocifs par des inconnus qui ne font encore pas polémique… on trouve donc de magnifique publicité avec du vert, du green « sans paraben, sans sulfate, votre produit est parfait sous entendu donc il est plus cher ». J’exagère peut être un peu mais vous voyez ou je veux en venir…

  • Se méfier des mentions spéciales : les mentions spéciales « produits non comédogènes » ou « produit hypoallérgenique » comme le précise les articles qui tournent depuis lundi par exemple n’ont pas de définitions légales ni contrôles qui réglementent l’emploi de ce terme. Il n’y a pas non plus pour les fabricants de norme commune quant à composition et tests d’efficacité pour justifier ce genre de qualificatif. Je vous invite à relire mon article ici.

Donc en résumé, je dis MERCI à la super mise en avant des porduits nocifs, pour faire prendre conscience aux consommateurs des ingrédients potentiellement dangereux, mais je voulais apporter ma pierre à l’édifice, surement car j’ai eu la prise de conscience depuis plusieurs années. Il faut aussi revoir nos modes de consommation pour nous et pour la planète puisque nous vivons dans une société de surconsommation… Apprenez à vous écouter. Tous les jours, je vois plusieurs personnes prendre plusieurs cachets pour le mal de têtes… Alors certes ca m’arrive aussi d’en prendre et heureusement car je ne suis pas contre la médecine. Mais à un moment donné, quand on a mal à la tête tous les jours pendant plusieurs jours, sur plusieurs mois, il faut aller trouver la raison pour laquelle on a ce mal de tête, et pas l’étouffer en se plaignant avec un médicament. Donc en cosmétique c’est un peu pareil, apprenez déjà à comprendre votre peau, savoir comment lui donner ce dont elle a besoin de façon saine en consommant mieux.

Avez-vous été surpris par les articles qui ont circulés depuis le début de semaine sur les ingrédients nocifs ?